Les 3 grands défis de l’aéronautique
Défis techniques, trajectoires de décarbonation, évolution des usages, renouveau de la conquête spatiale, bouleversements géopolitiques, interdépendances entre civil et militaire, enjeux d’image, difficultés de recrutements… : les problématiques sont nombreuses pour les entreprises, petites et grandes, et les acteurs de la filière aéronautique et spatiale dans toute leur diversité. Nous allons aborder ici les 3 plus grands défis de l’aéronautique pour les années à venir.
1. Maintenir le cap
Le secteur aéronautique est soutenu par une croissance constante du trafic aérien. Depuis 1994, il enregistre une croissance de près de 6 % par an selon le rapport de la Pipame. Ces dernières années, cette croissance a été fortement encouragée par le développement des pays émergents et des compagnies low cost. Aujourd’hui, elle l’est également par l’essor du marché des vols régionaux venus moyens courriers d’Asie et d’Afrique. En réponse, les carnets de commandes s’emballent.
Et pour répondre à cette forte croissance, le premier challenge des constructeurs à court terme est de monter en cadence afin d’accroître leurs capacités de production annuelle.
En 2019, l’objectif était de diviser par deux le temps de production. Soit passer des 8 ans traditionnels à une durée de 4 ans, pour sortir un avion d’usine. Le fer de lance de cette industrialisation va de pair avec une digitalisation plus accentuée des usines, de celle qu’a pu connaître l’industrie automobile : robotisation, optimisation des ressources et des flux, capteurs, maintenance prédictive…
Aujourd’hui, le secteur fait face à de lourdes difficultés de recrutement et d’approvisionnement concernant certains matériaux, ce qui met à mal ces ambitions de production.
2. Faire décoller l’hybride
Face aux pressions environnementales, le second challenge à moyen terme de l’aéronautique est écologique. L’avion serait à l’origine de 2 % des émissions mondiales de gaz carbonique, selon différentes études. Sa responsabilité pourrait s’élever à 16 % d’ici à 2050.
Pour réduire son empreinte carbone, les initiatives pour des avions plus verts, à savoir électriques sont déjà en piste. L’avion hybride associe déjà réacteurs classiques et batteries. Il est en phase de décollage sur des modèles de petites tailles. Soutenu par Boeing, le ZA-10 (vidéo de présentation), un petit avion de 6 à 12 places, entrera en service à horizon 2023 sur de courts trajets. Safran estime la mise en service d’autres avions hybrides de 10 à 19 sièges à horizon 2025.
Faute de batteries et de puissance, les gros appareils commerciaux 100 % électriques ne sont pas encore réalisables à ce stade. En effet, encore aujourd’hui des batteries 30 fois plus denses que celles utilisées ne pourraient faire voler l’A320 qu’avec la moitié de sa charge et sur des distances cinq fois réduites. Avant le tout électrique, la transition écologique du secteur aéronautique se joue donc d’abord sur le terrain de la motorisation hybride.
La décarbonation et l’électrification de l’aéronautique sont une nécessité. Selon Safran, d’ici à la fin de la décennie, des moteurs électriques pourront équiper des taxis volants autonomes (VTOL), puis des avions régionaux de 40 sièges.
3. Objectif : pilotage automatique
L’innovation a toujours été au cœur de l’aéronautique. A plus long terme, le troisième grand défi de l’aéronautique repose sur l’automatisation du pilotage. Pour rappel, 30% des salaires de pilotes selon les chiffres d’Air France, culminent à 200.000 euros brut (chiffres de juin 2019).
D’ici 2030, l’équipage de bord (aujourd’hui composée d’au moins deux pilotes), pourrait se réduire progressivement à grand renfort d’intelligence artificielle dans une perspective de maîtrise des coûts.
Sur les tarmacs de Toulouse, le constructeur Airbus teste déjà un programme de roulage, décollage et atterrissage autonome. En 2023, le projet Single Pilot Operation devrait être présenté aux futurs clients pour les vols longs courriers. De concert, les équipementiers de Thalès s’attellent à la tâche.
Les économies à réaliser sont d’échelle. Le vol d’un seul pilote ferait l’économie de près de 15 milliards de dollars d’après la banque UBS. Les économies monteraient à 35 milliards pour un avion totalement autonome.
Toutefois, les réticences restent tenaces et les défis seront aussi sociaux, culturels que techniques. Selon un sondage UBS, 63 % des personnes interrogées refuseraient de monter à bord d’un avion autonome.
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Affiche officielle « grand public » du SIAE 2023
Sources et informations complémentaires : article lesechos.fr , article latribune.fr, article air-journal.fr, autre article latribune.fr, article ouest-france.fr.
Article mis à jour le 11/05/2023
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